La grande majorité, pour ne pas dire la totalité –puisque ceux qui n’en émettaient pas l’idée n’en formulaient pas expressément une autre- des personnes à qui j’ai expliqué être en train d’écrire un roman, m’imaginait –et peut-être alors les ai-je déçus- écrire la nuit.
Je pense que le fait d’écrire un roman ouvre d’abord en eux une fenêtre sur l’image spontanée –enfantine, et pas vraiment réfléchie- de l’univers mythique d’un écrivain, et qu’ils ne conçoivent ce dernier s’adonner à son activité –passionnante- que de nuit et à la lueur d’une bougie. Je pense également que le travail de la pensée maniée d’une façon aussi volontaire qu’au travers de l’écriture s’apparente en eux à faire travailler son imaginaire, et que ce terme s’associe avec naturel aux rêves et à l’inspiration, conforme à cette non-visibilité du monde pendant la nuit qui garantit un travail éclairé de reconstruction du monde par l'esprit –une idée très abrutie puisque la création de l’esprit ne nécessite aucun éclairage, hormis celui directif qui s’apparenterait à une tentative de l’orienter).
Je pense également que l’activité d’écrivain ne peut être considérée par eux comme une activité diurne, tant leur quotidien ne laisse pas de place à la réflexion, d’une part, et tant un quotidien fait d’écriture tel qu’il pourrait le percevoir ne peut se remplir par ce qu’ils estiment probablement être du vide, ce quotidien de l'écrivain ne nécessitant peut-être ni interaction avec autrui, ni déplacement du corps ; l’écriture se doit donc d’être prise sur la partie nocturne d’une vie, celle-ci par définition n’étant ni favorable à la rencontre de qui que soi dans la rue, ni à une quelconque obligation de se déplacer, les magasins et les bureaux étant fermés.
Donnez-moi d'autres raisons multiples pour les comprendre / de les comprendre.
Je pense que le fait d’écrire un roman ouvre d’abord en eux une fenêtre sur l’image spontanée –enfantine, et pas vraiment réfléchie- de l’univers mythique d’un écrivain, et qu’ils ne conçoivent ce dernier s’adonner à son activité –passionnante- que de nuit et à la lueur d’une bougie. Je pense également que le travail de la pensée maniée d’une façon aussi volontaire qu’au travers de l’écriture s’apparente en eux à faire travailler son imaginaire, et que ce terme s’associe avec naturel aux rêves et à l’inspiration, conforme à cette non-visibilité du monde pendant la nuit qui garantit un travail éclairé de reconstruction du monde par l'esprit –une idée très abrutie puisque la création de l’esprit ne nécessite aucun éclairage, hormis celui directif qui s’apparenterait à une tentative de l’orienter).
Je pense également que l’activité d’écrivain ne peut être considérée par eux comme une activité diurne, tant leur quotidien ne laisse pas de place à la réflexion, d’une part, et tant un quotidien fait d’écriture tel qu’il pourrait le percevoir ne peut se remplir par ce qu’ils estiment probablement être du vide, ce quotidien de l'écrivain ne nécessitant peut-être ni interaction avec autrui, ni déplacement du corps ; l’écriture se doit donc d’être prise sur la partie nocturne d’une vie, celle-ci par définition n’étant ni favorable à la rencontre de qui que soi dans la rue, ni à une quelconque obligation de se déplacer, les magasins et les bureaux étant fermés.
Donnez-moi d'autres raisons multiples pour les comprendre / de les comprendre.
Not Out Of The Inn (numéro -10-)