lundi, juin 19, 2006

PEAU-AIME-(12)

Ce matin là j'aurai du l'appeler,
ne pas me demander ce que j'avais,
lui dire d'un trait toute la vérité,
lui dire que jamais je n'ai tant aimé.
Quelqu'un.

Lui dire, même si cela ne sert à rien,
si j'ai vieilli seul assis dans un coin
de sa mémoire, les deux mains sur la tête,
dans une classe silencieuse et déserte.
Pour rien.

Apoplexie des souvenirs qui s'émulent incandescents dans l'indifférence du tapis roulant.
Eclats de vie, non-événements, tirages ratés dans la pénombre d'un schizophrène impotent.
Changer le cours du temps. Et.
Partir, à balle réelle,
partir, à bout portant,
ne pas revenir, ne pas en revenir.

[Mémoire de l'inexistant] [Voiker]

6 commentaires:

Anonyme a dit…

Le temps qui passe
n'est ce que le temps qui lasse?
Le flux s'évanouit à l'incertitude
d'être du jour.
Peut-il renaître à l'envie du devenir?

D'Arcy a dit…

Le temps ne lasse pas. Un mauvais tempo peut lasser. Il faut probablement trouver le sien.
Il n'y a pas d'incertitude d'etre. Juste le mal vivre.
Le flux du temps est incontrolablement present, s'il doit s'evanouir, c'est dans la passion des choses. Si l'on ne voit plus que lui, c'est bien souvent face a l'ennnui.
Le temps ne se pose pas de question sur ce qu'il peut et ne peut pas. Ne lui en posons pas.

Anonyme a dit…

putain, t'as pas le vertige la haut ?

D'Arcy a dit…

si un peu, mais d'un autre coté j'y ai réglé le probleme de la gravité....

Anonyme a dit…

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Anonyme a dit…

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