mardi, novembre 29, 2005

RAFON

Rafon...
...est le prototype même du Stakanoviste de l'auto-développement extra-professionnel, le Nicolas Hulot du challenge de la relation sociale sur Puteaux, l'Archimède de l'immersion dans les domaines de la culture physique et musicale, théorie et pratique, de jour comme de nuit, en Mégane ou en scooter. Cool et constructif à la fois (réfléchissez-y bien, regardez autour de vous, c'est pas forcément donné d'être les 2 à la fois) le Rafon -surnommé le 'grillon malade' par la serveuse du café du coin- enquille jour après jour depuis le début d'année les activités suivantes:
- cours d'Allemand (nouveau)
- cours de rock (nouveau)
- cours de Salsa
- cours de danse brésilienne (nouveau)
- cours de solfège (nouveau)
- cours de Piano (nouveau. Le piano vient d'arriver)
- entrainement d'aviron
- cours de théatre et matchs d'impro



Moi, je tire mon chapeau.
Son truc ?
Une approche long-terme et court terme de l'optimisation de la création du temps libre: pour l'approche long-terme, il a pas de télé. Pour l'approche court-terme, il est célib-à-terre these days.
Donc, en sus, il faut -aussi- qu'il assure des heures supplémentaires de chasse à courre dans les bars et clubs parisiens, histoire de dénicher celle qui lui réchauffera un jour les pizzas quand il rentrera du boulot (difficile de demander plus au foyer à une femme aujourd'hui).

Il faut aussi que quotidiennement il débugge mon cerveau cancéreux. Mais c'est mutuel. Merci quand même, Raph (!)

Raph, t'attaqueras quoi d'autre en 2006 ?

END OF TRANSMISSION -----

lundi, novembre 28, 2005

MAITRE-NOYEUR

Dans le dernier bouquin que je viens de lire, l'inimitable PK Dick fait rencontrer -et discuter (!?)- Joe Fernwright avec son propre cadavre en état de décomposition, en train de dériver au fond d'un océan. J'en profite pour faire un petit aparté musical puis visuel sur la noyade, parce qu'on a tous fait le noyé au fond d'une piscine ou d'une baignoire, qu'on y est resté subjugué par l'irréalité de l'environnement et l'imposante majesté du silence, et que j'ai de quoi faire pour terminer ce message par une petite expérience unique.

Je ne me souviens pas avoir lu un poème d'un auteur 'classique' sur ce sujet. Si vous en connaissez un, je suis preneur.

Les images abondent, les yeux noyés de larmes, tout en noyant mon chagrin dans l'alcool.

Le 'Grand Bleu' n'est-il pas finalement la chronique d'une noyade annoncée ?


Trisomie 21 évoque l'idée de perdre pied, de se noyer, dans "Il se Noie".

Mais il se noie
Trottoirs craquelés
Désespoirs cachés
Sous des tonnes d'éclats de rire
Se cognant contre les années
Infiniment traînées
Aimées et haïes
Mais il se noie
L'été, l'automne
Le blanc, le noir
Tout s'oppose
Mais, je ne suis pas libre
Cette petite blondasse
Sur le trottoir d'en face
A portée d'amour
Mais pourquoi toujours?
Mais il se noie
Elle me chuchote
L'argent, la misère, autrui
Un parfum de vengeance
Un avant-goût de délivrance
Mais il se noie


R. Smith l'évoquait également dans "the drowning man"

She stands twelve feet above the flood
she stares alone
across the water
The loneliness grow and slowly
fills her frozen body
sliding downwards
One by one her senses die
the memories fade and leave her eyes
still seeing worlds that never were
and one by one the bright birds leave her…
Starting at the violent sound
she tries to turn but final noiseless
slips and strikes her soft dark head
the water bows receives her
and drowns her at its easy
drowns her at its easy
I would have left the world all bleeding
could i only help you love
the fleeting shapes so many years ago
so young an beautiful and brave
Everything was true it couldn't be a story
I wish it was all true i wish it couldn't be a story
the words all left me lifeless hoping
breathing like the drowning man

Oh Fuchsia - you leave me breathing like the drowning man


L'artiste cherche dans de nombreux cas de figure, figures de style, à se rapprocher de la mort, s'y familiariser, pour lui et pour nous. Que ce soit dans un travail musical, littéraire, ou étonamment visuel. Au lieu de faire le maitre-nageur sur une plage de Floride, cliquez l'expérience de maître-noyeur dans les eaux troubles de . . . . . . . . . . . . . la mer morte ? (by Aaron Clinger and Miltos Manetas)






jeudi, novembre 17, 2005

LIFE

Ça vous rappelle quelqu’un ?



you'd better change everything

Starting HERE

METAPROGRAMMING

The Metaprogramming Circuit is activated when the brain becomes aware of itself as engineer of experience. When you think of your mind as mind, then think of the mind that contemplates that mind as mind, then think of the mind that thinks of the mind contemplating mind as mind, you have discovered the path to metaprogramming consciousness. Most methods of 'enlightenment' function by leading you around and around in circles until you are struck by the realization that you are yourself responsible for everything you experience. With the aid of this circuit, one becomes self-programmer, then programs the self-programming, then programs the programming of the self-programming, etc.--cybernetic consciousness has been attained. Suddenly one is struck by the humorous, completely relative nature of all third-circuit reality maps; rigid, dogmatic systems claiming to have the only 'One True Way' become cosmic jokes to be laughed at heartily. The Grand Game becomes visible all at once; creating your own rules, changing them at will, even manufacturing different gameboards for entertainment and edification is what Circuit Seven is all about.

Apparently operating from the frontal lobes, the metaprogramming circuit has been called the Gnostic 'soul,' the Chinese 'no-mind' (wu-hsin), the Tibetan Buddhist White Light of the Void, the Hindu Shiva-darshana, Gurdjieff's True Intellectual Center. When you ultimately realize that the 'self' is not constant but constantly shifting and that the 'soul' (Circuit Seven) has no form precisely because it dons all forms and sheds them at will, playing every role conceivable--you find you have entered a Strange Loop no less perplexing, dramatic, and funny as a Zen koan. All that remains to be done is to constantly figure out new ways to create reality-maps that are even funnier, sexier, more inclusive, more delightful, and more entertaining than the ones you were using yesterday!

END OF TRANSMISSION -----

mardi, novembre 15, 2005

JESUS-IS-A-ROBOT


Jesus is a robot.
That is, a human creation.


«L’existence de Jésus n’est aucunement avérée historiquement. Aucun document contemporain de l’événement, aucune preuve archéologique, rien de certain ne permet de conclure aujourd’hui à la vérité d’une présence effective à la charnière des deux mondes abolissant l’un, nommant l’autre.
Pas de tombeau, pas de suaire, pas d’archives, sinon un sépulcre inventé en 325 par Sainte Hélène, la mère de Constantin, très douée puisqu’on lui doit également la découverte du Golgotha et celle du titulus, le morceau de bois qui porte le motif de la condamnation. Une pièce de tissu dont la datation au carbone 14 témoigne qu’il date du XIIIème siècle de notre ère et dont seul un miracle aurait pu faire qu’il enveloppe le corps du Christ plus de mille an avant le cadavre putatif… Jésus nomme l’hystérie d’une époque, cette croyance qu’avec sa seule bonne volonté et son action entreprise au nom de Dieu, on part victorieux et l’on vainc… Jésus nomme le refus juif de la domination romaine… A l’évidence, considérer les textes évangéliques comme des textes sacrés dispense d’une étude comparative qui relativise le merveilleux testamentaire pour l’installer dans la logique du merveilleux antique, ni plus, ni moins. Le Jésus de Paul de Tarse obéit aux mêmes lois du genre que l’Ulysse d’Homère, l’Apollonios de Tyane et Philostrate ou l’Encolpe de Pétrone : un héros de péplum…»

Michel Onfray – Traité d’athéologie - Grasset – 2005
Read more in Junorey - HERE

Top animated Gif based on original work found on worth1000.com
END OF TRANSMISSION -----

samedi, novembre 05, 2005

CECI-N'EST-PAS-UNE-PIPE


« …..Si les holocaméras pouvaient transmettre avec une résolution correcte, par micro-relais et lignes I.T.T. comme les plus anciens…

- Si Arctor, Luckman ou un autre freak me voient entrer dans l’immeuble, j’utiliserai le vieux gag : je saute une nana qui habite là. Ça ne compliquerait pas vraiment les choses ; en fait, ça réduirait le temps qu’il passait en déplacements non indemnisés, et ça, ça comptait. Il pourrait se trotter en douce jusqu’à l’appartement, passer ses enregistrements, relever les éléments significatifs qui devraient figurer dans ses rapports et éliminer les autres, puis retourner en vitesse à la…
…à ma propre maison. Celle d’Arctor. En haut de la rue, je suis Bob Arctor, le toxico placé sous surveillance à son insu, et tous les deux jours, je trouve un
prétexte pour filer à l’appartement du bas de la rue, où je deviens Fred, qui se passe des kilomètres et des kilomètres de pellicule holo afin de suivre mes actions, et tout ça me déprime. Sauf la protection – et les précieuses informations personnelles – que ça me procurera….. »

Philip Kindred Dick - A Scanner Darkly - 1977


Si vous voulez vous faire peur et ensuite sortir de la matrice, lisez cet article et tentez l'expérience avec une bonne injection de Google. Pointez l'aiguille dans le cerveau.


Cliquez ci-dessous et savourez (en attendant) votre propre liberté .... provisoire