mardi, août 21, 2007

PEAU-AIME-(28)



Cirques cendrés tels les cratères lunaires
De la lampe de nuit qui, pudique, l’éclaire,
Recherchant, minutieuse, bouquetins endormis
Sur les tapis de fleurs que leurs flancs ont flétris,
Couple de minuit, d’admirer nul ne se lasse
La beauté dévoilée de vos uniques faces.

Accrochée là où son pelage s’atténue,
Dans le creux d’une épaule par le vent mise à nue,
Tel l’ancien support maladroitement cousu
D’une croix de guerre qui branlante qui perdue,
Une lointaine bergerie défie de sa présence
La mémoire des anciens, brumes d’adolescence.

Mystique, lent et démesuré vers les sommets,
Le combat du soleil sur les glaces éternelles,
Evoquant les contours d’un visage paternel
Dans l’échoppe du barbier, immobile, oublié,
Ici une joue, là le haut du cou, savonnés,
Attendant ce rasoir qui ne viendra jamais.

Illusion immobile d’une carte postale
Que la caravane des nuages atténue,
Fasciné par mon incapacité totale
De prendre la mesure des millénaires échus.


[Là-Haut] [Voiker]

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Chouette voiker, la montagne t'inspire
et la photo est très belle,
beau retour
amitiés.

D'Arcy a dit…

Merci !